Bonjour à tous, et bienvenue dans ce nouvel article qui signe déjà la moitié des épisodes de la série estivale sur le blog ! Aujourd’hui, c’est un récit un peu personnel que je vous partage, je vous raconte comment je me suis tournée petit à petit vers la seconde main et le vintage. Parce que ce podcast est quand même tourné autour de la mode responsable et Made in France, je me disais que j’avais envie de vous parler comme si vous étiez avec moi autour d’un café, pour vous parler de mon déclic et de mes premiers pas dans ce mode d’achat.

Le cheminement

Commençons par le commencement. Il y a deux ans, à Los Angeles pendant mon échange universitaire, j’ai pris conscience de la popularité du Made in France et des produits français à l’étranger. Je m’habillais à ce moment là carrément en fast fashion, quitte à acheter une paire de chaussures à 20 euros qui pourrait venir compléter mon dressing déjà bien rempli. En rentrant, l’heure est venue de choisir un thème pour mon mémoire et mon projet de fin d’études, et j’ai eu un déclic. J’écoutais déjà de nombreux podcasts sur l’entrepreneuriat en France, et plus j’écoutais le récit de ces personnes sur pourquoi elles avaient lancé ce projet, pour soutenir les créateurs français, les petits artisans, mais aussi pour faire du bien à notre planète en produisant plus local, plus raisonné; plus je me suis dit qu’il serait temps pour moi aussi de faire des efforts.

Bref, mon projet de fin d’études a été tourné autour du Made in France, j’ai moi-même échangé avec des entrepreneurs français, j’ai découvert des pépites françaises, et je me suis dit que je devais aller plus loin. Par contre, je ne me sentais pas de commencer à me tourner vers des achats plus raisonnables pour ce qui était des vêtements. Pourquoi ? Parce que j’étais végétarienne, que c’était un premier pas pour moi. Je considérais que je faisais déjà beaucoup d’efforts au niveau alimentaire, et je n’avais pas forcément envie de m’investir plus encore, parce que selon moi ça demandait du temps, de l’énergie, du temps de recherche aussi et de l’argent. En plus j’étais pour moi une modeuse, une amoureuse du vêtement, j’avais envie d’avoir le maximum de pièces dans mon armoire, quitte à ce que la qualité soit médiocre. 

Bref, je n’étais pas prête, et ce n’est pas grave.

Le déclic

Le déclic a été cette année, pendant mon année en Conseil en Style. On a commencé par étudier les tissus, dont d’ailleurs je vais vous faire un épisode complet à ce sujet la semaine prochaine. On a vu les différentes matières, naturelles et chimiques, l’impact de la fabrication de chacune. On a posé un chiffre sur la mode, la 2ème industrie la plus polluante du monde. On a regardé des documentaires sur la Fast Fashion, j’avais des professeurs qui proposaient un accompagnement uniquement sur un style responsable et une mode éthique. Et le plus gros déclic en ayant ces cours, en regardant ces documentaires, a été pour moi de comprendre que même si jusque-là je l’ignorais de manière totalement consciente, je participais clairement à ce cercle de l’industrie de la mode.

En premier lieu et même au-delà de l’aspect polluant, je me suis rendue compte au toucher des différentes matières de mes vêtements, absolument pas qualitatives. Les tissus style viscose, qui faisaient transpirer, des pulls en maille qui grattaient, des pantalons en jeans portés deux fois qui se trouaient; bref, je me suis remise aussi en question sur la qualité des vêtements que je pouvais porter. Est-ce que finalement ces vêtements me rendaient si exceptionnelle ? Est-ce qu’en portant ces pièces, je faisais la différence ? 

Mon changement de style

En plus est arrivé un autre déclic, mon changement de style. Oui, cette année a tout changé et j’ai eu envie de m’affirmer dans un style différent. J’ai souhaité, même si c’est pas bien qu’on se le dise, de me débarrasser de la plupart de mes vêtements pour racheter des pièces qui rentrent mieux dans mon nouveau style vestimentaire. Mais quitte à racheter des pièces, je voulais de la qualité, des pièces que je garderais sur le long terme, qui traversent les années avec moi.

Et à la fin de cette année scolaire, je me suis en plus tournée vers un style plus Vintage, alors là, le déclic des friperies a été net puisque c’est dans ces boutiques que je pouvais trouver des pièces alignées avec mon style, et j’ai été conquise par l’unicité de ces pièces et aussi leur qualité.

Mes premiers achats

Je vous rappelle un fait, j’étais encore jusqu’à peu étudiante, donc avec un budget assez limité. Acheter de seconde main pour renouveler ma garde robe a été primordial, et je suis pour commencer passée sur Vinted. Bon, il y a de plus en plus de critiques à propos de cette plateforme, peut-être que dans quelques temps je ferai partie de ces critiques, mais pour le moment, j’y vois des avantages. Un des avantages a été que comme j’ai revendu sur cette plateforme, j’ai consolidé un porte monnaie assez conséquent qui m’a permis de racheter des pièces. Par exemple, il y a quelques semaines, j’ai revendu un jean trop grand pour moi et qui en plus faisait doublon avec une pièce que j’avais déjà pour cinq euros, et en ai acheté un dont j’avais besoin pour 5 euros également. Bref, finalement, c’est une façon pour moi de ne pas trop dépenser en surplus, de faire plaisir à quelqu’un par la même occasion !

Le deuxième avantage et pour moi le plus gros a été qu’en achetant de seconde main, j’ai pu trouver des pièces de marques absolument canons pour rien du tout. Comme par exemple ce chemisier Carven d’une qualité folle que je suis une des seule à avoir puisque la pièce est ancienne pour 20 euros seulement.

Je me suis également tournée vers la mode de seconde main dans un premier temps parce que même si à terme j’aimerais vraiment acheter au maximum mes vêtements dans des marques Made in France, pour soutenir les entrepreneurs, les ateliers français et notre économie, les pièces restent pour l’instant trop chères pour mon budget. Pour en savoir plus sur le pourquoi ce prix, je vous invite à écouter l’épisode de podcast avec Charline, la fondatrice de la marque Reher, qui m’a expliqué un peu ce cheminement de production et les prix du Made in France.

Veste et jeans shoppés sur Vinted
Top et jeans shoppés sur Vinted
Pull et chaussures shoppés sur Vinted

Mon achat luxe

Autre avantage, j’ai pu en achetant de seconde main me faire plaisir en me payant des pièces de luxe, comme mon sac Louis Vuitton acheté sur Vestiaire collective. Je vous ai fait un article complet à ce sujet sur le blog, n’hésitez pas à aller le lire si vous le souhaitez pour en savoir plus sur le processus d’achat. Déjà, le sac est canon, certes un peu abîmé mais dans un modèle qu’on ne trouve plus en boutique, et en plus, je l’ai eu à un prix dérisoire pour cette marque. Ce sac a été un de mes premiers pas dans le rachat de pièces assez anciennes, et je pense que c’est la pièce qui m’a conquise et donnée envie d’aller plus loin dans cette démarche.

Sac Louis Vuitton shoppé sur Vestiaire Collective (voir l’article)
Les friperies

Et après Vinted sont venues les friperies. Comme je vous le disais dans le troisième épisode sur mes friperies en lignes préférées, j’ai pu découvrir des chaînes Youtube comme celle de Clara Victorya et Rosa Bonheur qui partagent non seulement leurs trouvailles en friperies mais aussi la façon dont elles travaillent les pièces qu’elles trouvent pour en faire des pièces uniques et adaptées à leur style. Je n’en suis pas encore au point ou je travaille les pièces à la machine à coudre, mais j’avoue que leur tour des friperies et Haul seconde main m’ont vraiment donné envie de moi même découvrir des adresses en physique sur Paris. J’ai commencé à chiner, et pas comme quand j’étais au lycée où je me laissais embarquer dans le style de mes copines. Maintenant, je prends mon temps, j’essaye, je compare les prix, les matières, et surtout, j’essaye d’imaginer la pièce portée dans un look et de voir comment la mettre à mon goût si elle ne me correspond pas à 100%. 

Et là, je suis rentrée dans un cercle vertueux. Plus je chine de belles pièces uniques, anciennes, de qualité de fou, plus j’ai de compliments sur ces pièces dans mon style, plus j’ai envie d’y retourner et de fouiller toujours plus pour trouver toujours plus de pièces incroyables. Ce qui est super en friperie et dans le vintage, c’est que la place est laissée au coup de cœur. On a pas la possibilité de se dire que si la pièce nous plait, on va réfléchir et que de toute façon on la retrouvera toujours au Zara du coin la semaine prochaine. Non, sans nous pousser à la consommation rapide et déraisonnée, le fait de trouver une belle pièce en friperie ou en ligne de seconde main qui nous fait de l’œil nous permet de nous poser devant cette pièce et de vraiment réfléchir : est-ce qu’on a besoin de cette pièce ? Est-ce que c’est le coup de cœur ? Comment est-ce qu’on se l’imagine portée ?

Finalement, c’est une consommation je dirais bien plus consciente que je commence de plus en plus à réellement apprécier.

Maintenant

Maintenant, il m’arrive toujours d’acheter en fast fashion, personnellement, pour des questions de budget, de praticité, de besoin entre gros guillemets, je ne suis pas encore dans un mode de consommation 100% responsable. Mais par contre, mon regard a bien changé sur les magasins et marques de Fast fashion. Mon œil et mon toucher se sont affinés, je regarde les matières, les coupes, les détails, et plus je vais en fast fashion et plus, le mot est fort, ça me dégoute. Mais je ne suis pas parfaite, je ne sais pas s’ il m’arrivera un jour d’aller dans une consommation 100% responsable et raisonnée. Le temps nous le dira mais comme je le dis souvent, chacun son rythme, ses envies, ses premiers pas. Je ne suis pas là pour juger, juste pour renseigner et partager mes expériences, parce que je suis une fille comme tout le monde.

Chemise shoppée en friperie
Trench vintage et sac de luxe seconde main
Cardigan shoppé sur Vinted

S’en est tout pour cet article assez long, j’espère qu’il vous aura plu. Je vous retrouve dès la semaine prochaine pour un article spécial sur mes friperies préférées, qui j’espère vous plaira, vous renseignera aussi ! Si vous souhaitez voir mes pièces achetées en seconde main portées, n’hésitez pas à aller voir mon compte Instagram @morgan_guillon, sur lequel je partage quotidiennement mes inspirations et plus belles découvertes. Allez, bonne semaine !

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