Bonjour à tous ! Je reviens aujourd’hui avec un article pour vous présenter une marque responsable que j’affectionne tout particulièrement, Les sacs de Camille. J’ai enregistré un épisode du podcast avec Camille, la créatrice de la marque, que je vous laisserai écouter en complément de cet article. Camille a une jolie histoire et une belle carrière durant laquelle ses expériences l’ont amenées à créer sa marque éponyme, aux valeurs écologiques et responsables.

Les sacs de Camille, c’est une marque de sacs Vegan, des intemporels, comme elle aime à les appeler. Je vous en parle aujourd’hui parce que j’aimerai faire de plus en plus de présentations de marques responsables par ici, des interviews en articles peut-être, avec une seule ligne de conduite dans mes choix de marques, des marques aux belles valeurs écologiques, certes très fashion, mais qui participent déjà au monde de la mode de demain.

La marque & sa création

Après une école de mode à Berlin, Camille a débuté sa carrière en tant que styliste tendance au bureau de tendance Nelly Rodi. Elle a ensuite tout quitté pour aller vivre en Inde et est devenue chargée du développement et de la production pour des marques françaises de grande distribution. Elle s’est comme elle le dit éclatée, à dessiner sans contraintes, à faire vivre ses plus folles envies. L’avantage lorsqu’on travaille dans les ateliers en Inde est la rapidité de la création du produit, qui une fois dessiné se retrouve vite dans nos mains. Camille a accumulé des pièces dans son dressing et a vite ressenti un trop plein face à tous ces vêtements. Après une remise en question, elle a décidé de créer sa marque éponyme, en proposant de belles pièces de maroquinerie. Un retour en France s’est imposé, et l’aventure a débuté.

Pas question pour autant de faire comme tout le monde, dégoûtée de cet univers de la fast fashion et de l’exploitation animale, elle souhaitait revenir à une consommation plus responsable en proposant des sacs éco responsables et vegans. Le Made in France est venu comme une évidence, elle dit avoir largement dépassé son quota de trajets en avion et souhaitait produire local, pour limiter les effets sur l’environnement de part l’exportation des sacs depuis l’étranger mais aussi dans ses propres déplacements pour vérifier la production.

Les sacs

Camille souhaitait proposer de belles pièces intemporelles. Elle ne souhaite pas produire trop de collections, l’idée est que ses clients achètent un sac et le gardent dans une optique de durabilité, proposer de jolis basiques était une évidence. Ses collections sont composées de pochettes, de sacs bourses, de grands cabas, de besaces, de sacs seaux, des formats pratiques et adaptés à une vie quotidienne bien remplie.

Sac MELVILLE – 120€
Besace FLORES – 170€
Cabas JAVA – 210€
Besace FLORES – 170€
Hobo OMAN – 190€
Besace FLORES Jacquard – 170€

Les couleurs sont variées et il y en a pour tous les goûts, des sacs à motifs aux “cuirs” unis, aux sacs bicolores. 

Porte clé SCOTIA – 8€
Porte cartes ADEN – 18€
Ceinture CORINTHE – 39€

La collection est complétée par des accessoires comme les portes cartes, les portes clés mais aussi les ceintures.

Je dis “cuir” parce que le cuir a une appellation contrôlée, on ne peut pas à proprement parler de “cuir” vegan, même si c’est un terme qu’on utilise pour décrire ces matières qui s’en rapproche.

Les matières

Ce qui m’a plu chez Camille, ce sont les matières utilisées pour la production de ses sacs. Ayant eu des cours de textile en début d’année, nous nous sommes penchés sur les matières naturelles et j’ai pu échanger avec la créatrice sur les différentes matières éco-responsables utilisées pour la création des pièces. J’avais envie de vous en dire plus ici, parce que ces tissus si ils sont encore peu connus vont rapidement j’espère se faire une place dans le monde de la mode de demain.

Le Jacquard fait partie intégrante de la collection, et Camille les source dans une maison de prestige créée en 1937. Ils sont Vegans car ils ne contiennent ni soie ni laine et surtout sont certifiés Oeko-Tex, un label qui permet d’identifier et déliminer rapidement les sources potentielles de substances à problèmes à chaque étape de la transformation.

Jacquard sur un sac

Les cuirs traditionnellement utilisés en maroquinerie sont ici remplacés par des matières écologiques et vegan étonnantes comme le cuir de pomme par exemple, plus communément appelé Apple Skin (Peau de pomme). Cette matière est créée à partir de résidus de pommes d’Italie du Nord. Le tissu final fabriqué lui aussi en Italie du Nord est composé de pâte de pommes et de polyuréthane appliquée sur une base de tissu composée elle de polyester et de coton, et la texture finale est réellement étonnante, souple et assez malléable comme un véritable cuir.

Cuir de pomme

Camille utilise également du Pinatex, du “cuir” d’ananas fabriqué à partir des feuilles d’ananas aux Philippines. Si la transformation de cette matière première se fait chimiquement, les résidus supplémentaires à cette production servent d’engrais naturel pour les fermes alentour. 

Pinatex

La marque propose aussi des sacs faits de matières naturelles issues des céréales mais aussi de plastiques recyclés. Les caractéristiques des tissus utilisés par Camille sont leurs pays de productions qui restent limitrophes à la France comme l’Italie, mis à part les Philippines pour le Pinatex. Les tissus sont sourcés dans une optique de responsabilité, ils sont choisis avec soin pour leur matière, leur qualité, mais aussi pour les valeurs des entreprises qui les produisent.

Camille complète parfaitement mes propos avec une page dédiée aux matières utilisées dans ses créations sur son site, que je vous laisse aller voir pour des informations complémentaires.

Les valeurs de la marque & ses limites

Je suis très attachée aux valeurs que prône une marque, et Camille a une qualité principale qui est la transparence. Tout est détaillé sur son site, de la composition de ses produits à ses limites. Si la créatrice a décidé de produire en France et source de maximum de tissus et pièces localement, elle doit aussi se fournir en tissus à l’étranger, en privilégiant cependant les partenaires européens, mais le précise, nous explique pourquoi.

Shéma issu de la page informative sur le site

Pour parler de la fabrication, les sacs sont fabriqués dans un atelier en région parisienne, ce qui elle le dit lui permet d’utiliser les transports en commun pour visiter ses ateliers. trouver un atelier en France n’était pas simple, ça restait une réelle volonté de sa part pour s’aligner avec ses valeurs écologiques.

Les sacs sont donc conçus dans une optique de durabilité, elle propose également un service qui permet de remplacer une pièce lorsque celle-ci est usée ou cassée. Les matières utilisées lui permettent de proposer des pièces non responsables de souffrance animale, de la déforestation massive, qui réduisent la consommation d’eau et limitent la pollution des eaux.

Leurs limites, elle l’explique, sont l’utilisation de tissus synthétiques pour quelques pièces, car si elle préfèrerait utiliser des tissus recyclés, le marché reste pour le moment assez limité. Les thermocollants utilisés sont chimiques, ne pouvant pas proposer de colle biologique. Finalement, une telle transparence rassure sur les jolies valeurs que la marque prône par ailleurs, et montre également l’humilité d’une marque qui, si elle veut bien faire, se retrouve face à un monde textile qui n’a pas totalement évolué écologiquement.

Les collections & les prix

Les prix sont définis en fonction des matières utilisées, qui comme elles sont écologiques et surtout issues de nouveaux procédés, coûtent cher. Camille a cependant souhaité proposer des pièces abordables et a fait quelques concessions sur les détails superflus, pour proposer des sacs entre 120€ et 210€, et des portes cartes et pochettes allant de 18€ à 39€.

Pour ce qui est des soldes, elle n’en propose pas et à juste titre : proposant des intemporels, elle souhaitait vendre au prix juste toute l’année, et aussi limiter les nouvelles collections trop fréquemment.

Cet article était très complémentaire à l’épisode avec Camille, car si celui-ci nous racontait son parcours et la création de la marque, l’article me permet d’illustrer en image et de décrire les différentes valeurs et tissus dans leur ensemble, qui sont la réelle plus-value des sacs de Camille. Si de plus en plus de marques de maroquinerie se tournent vers des alternatives écologiques et vegans et des modes de production plus respectueux de l’environnement, peu sont à l’aise quant à la totale transparence sur leurs produits et leur fabrication. N’hésitez pas à aller faire un tour sur le site de Camille et à écouter l’épisode, j’ai déjà hâte de vous proposer de nouvelles présentations de marques ! J’espère que cet article vous a plu, bonne semaine !

Écouter l’épisode du podcast

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